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Réflexions et curiosités ...

Généralités
Le calcul des notes en Suisse

En Suisse, les notes se calculent sur une échelle de 6. La moyenne pour passer est 4. En France, les notes se calculent sur 20 et la moyenne pour passer est 10. Cela ne signifie pas que les Suisses notent plus sévèrement leurs élèves. Le calcul est différent car un 4 suisse correspond bien à un 10 français.

Avec stupeur, vous avez plusieurs fois constaté que certaines écoles de Genève calculent les notes avec une moyenne arithmétique comme en France.
Exemple : vous avez, disons, 30 exercices à résoudre et vous en réussissez 18. Vous avez donc 18/30.

En France, votre note sera ramenée proportionnellement sur 20. Cela fera : (18 x 20) : 30, soit : 12/20. Examen réussi.
A Genève, même calcul proportionnel avec la note maximale 6. Cela fera : (18 x 6) : 30, soit : 3,6/6. Examen raté puisque vous n’avez pas 4.

Ce calcul genevois est faux. Voici l’échelle suisse des notes :
6 : meilleure note
5 : bon
4 : réussi
3 : mauvais
2 : archinul, pas une réponse juste. Mais voilà, vous avez fait l’effort de venir au cours, de répondre aux questions (ou à certaines), et vous êtes “récompensé” par la note 2.
1 et 0 ne sont qu’exceptionnellement distribués : 1 signifie que vous avez rendu votre copie blanche et 0 que vous ne vous êtes pas présenté à l’examen ou que vous avez triché.

Les notes en Suisse sont donc calculées de 2 à 6, avec une note moyenne de 4.
Il faut donc établir un calcul proportionnel sur 4 (notes de 2 à 6), et ajouter 2 points au résultat obtenu puisque la plus mauvaise note commence à 2.

Soit dans l’exemple précédent : [(18 x 4) : 30] + 2 = 4,4. Examen réussi.

Toute la Suisse pratique ainsi, sauf Genève… Et des élèves genevois ratent des examens qu’ils ont normalement réussi…


Mathématiques
Curiosités sur les chiffres

En français, les nombres ont des noms simples jusqu'à 16 (seize/un mot). A partir de 17 (dix-sept/deux mots), le nombre est composé. Vous n'avez pas vraiment trouvé pourquoi...

En jetant un oeil sur d'autres langues, vous en avez découvert qui ne s'arrêtent pas au même endroit pour distinguer entre nombres simples et nombres composés.
Petit tour d'horizon :

nombre simple prononciation/écriture nombre composé prononciation/écriture
français 16 seize 17 dix-sept
italien 16 sedici 17 diciassette
espagnol 15 quince 16 diez y seis
galicien 15 quince 16 dezaseis
portugais 15 quinze 16 dezesseis
anglais 12 twelve 13 thirteen
allemand 12 zwölf 13 dreizehn
néerlandais 12 twaalf 13 dertien
roumain 10 zece 11 unsprezece
russe 10 dieciats 11 adinnadtsats
turc 10 on 11 on bir
arabe 10 achrah 11 wahed achrah
lingala 10 zomi 11 zomi na moko
chinois 10 shi 11 shi yi



Que les nombres se complexifient
- à partir de 11 paraît logique : dans le système décimal, on passe à la dizaine supérieure, donc on ajoute l'unité à la dizaine (ou l'inverse selon la langue).
- à partir de 13 : l'ancien système sexagésimal, encore utilisé dans certains pays, en est à l'origine.
- à partir de 15 ou 16 : pourquoi des langues latines s'arrêtent-elles à des nombres différents et pourquoi s'arrêtent-elles à 15 et 16 ? Vous n'avez pas encore trouvé la réponse ...


Alphabétisation
Il y a peu de temps, je suis tombée sur deux livres d'apprentissage de la lecture : l'un datant de 1876 et l'autre, sans date, mais postérieur à 1929.

Deux méthodes alphabétiques, anciennes, et qui permettaient aux élèves qui terminaient leur vie scolaire à 14 ans d'écrire un français correct et quasiment sans fautes !

Je pensais les deux méthodes identiques. Eh non ! Leur technique d'apprentissage était diamétralement opposée.

Dans celle du 20e siècle, comme de nos jours, on part du son. Comment écrit-on tel ou tel son ? Prenons le son "in" : il peut s'écrire "ain, ein, in, en", etc. Ces graphèmes sont donc étudiés ensemble.

En 1876, la démarche est inversée : on part de l'écrit et on se demande comment se prononce telle combinaison de lettres. Ainsi, sont étudiés ensemble des graphèmes tels que : ai, ail, aim, an, etc.

Voilà une révolution qui est passée inaperçue ou en tout cas, dont notre époque n'a point gardé le souvenir ...
Si vous avez des précisions sur le sujet, n'hésitez pas à me les communiquer ( ecole-henige@hotmail.com), je serais ravie de faire des recherches approfondies sur le sujet !


Français
Les noms en -ou prennent -s au pluriel (un clou, des clous) sauf les 7 noms suivants qui prennent -x au pluriel : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou et pou.

Le cas de ripou :
- le film "Les Ripoux" met un -x. On peut considérer que c'est un composé de "pou" qui prend -x. C'est l'orthographe la plus habituelle.
- mais on peut aussi penser qu'il faudrait éviter de rajouter des exceptions, déjà nombreuses par ailleurs, à la langue française. Et donc écrire "ripous" au pluriel. Certains le font. Le Larousse admet les deux pluriels (ripoux ou ripous).

Et le mot chouchou ? Il a tendance à prendre -s (des chouchous) même si chou prend -x (des choux). Une question de sens peut-être ? Le chouchou ayant la signification de "chéri" ou de " élastique en tissu à mettre autour des cheveux". Comment écrit-on "mes petits chous" dans le sens de "mes petits chéris" ? -s ou -x ? Personnellement, je mettrais -s à cause du sens et pour éviter d'augmenter le nombre des exceptions...

En conclusion, les noms en -ou prennent -s au pluriel sauf 8 noms qui prennent -x au pluriel : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou et ripou.


Un internaute - qu'il en soit ici remercié - nous demande : et "tripou" : -s ou -x ?

Côté origine, tripou (qui ne s'utilise qu'au pluriel) vient de tripes, c'est un mot dialectal d'origine auvergnate. Il semble que l'orthographe "tripoux" l'emporte habituellement.

Ripou vient du verlan pourri. C'est le film "Les Ripoux" qui l'a rendu célèbre et les scénaristes ont mis un -x pour le pluriel.

Papou : mot dont l'origine est probablement malaise ou issue d'une langue locale. Le Petit Robert n'admet le nom qu'au pluriel : "Papous" avec -s.

Dommage ! Il était plus facile de dire que "pou" et ses composés prenaient un -x au pluriel !

Pour résumer, nous concluerons donc :
Les noms en -ou prennent -s au pluriel sauf 8 noms qui prennent -x au pluriel : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou et ripou.
S'écrivent toujours au pluriel : tripoux et papous.